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Dernier soupir

Ceci est le dernier soupir (sur l’enfance profanée) que je partage. Je vous rassure, je n’arrête pas par manque d’air, je respire encore.

Je n’arrête pas non plus à cause des messages d’intimidation que j’ai reçus après la publication de mon post sur l’excision (troisième soupir). J’assume et je maintiens ce que j’ai dit.

Je remercie tous ceux qui m’ont apporté leur soutien.

Après avoir lu mes textes sur l’enfance profanée, une amie m’a dit un jour avec une certaine candeur : « Comment peux-tu écrire des choses aussi violentes toi qui es si gentil. Tu es sûr que tu vas bien ? »

Je lui ai répondu avec la même innocence qu’avant de m’adresser aux autres, ces mots parfois difficiles à entendre, sont des gifles que je m’assène pour rester éveillé, car lorsque je ferme les yeux, je suis hanté par l’image de

Cet enfant famélique

Vidé par la faim

Asséché par la soif

Qui claudique

Au milieu des ordures

Ignorant tout du cynisme

Qui, par calcul ou indifférence

Programme son destin funeste.

Puis, plus loin, plus tard,

Comme prévu

Je le retrouve

Qui gît sous un tapis

De mouches, de mille souches

Si épaisses, qu’elles s’affaissent

Repues, du pus

Qui suinte

De mille plaies

Effroyables cachets

De la barbarie

Au nom de la patrie

De la religion

De la coutume

Au nom de l’aisance

Des nôtres


Mais chuuuuut…

Je dois me taire

Ma folie doit rester

Intérieure

Silencieuse

 
 
 

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